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Psychotraumatisme et risque suicidaire
L’exposition à un événement traumatique provoque une véritable effraction psychique et physique chez les victimes. Les études actuelles ont montré une prévalence élevée de tentatives de suicide (TS) et de suicides chez les victimes de trauma. En effet, le risque suicidaire est lié aux syndromes post-traumatiques – en particulier le trouble de stress post-traumatique (TSPT) – ainsi qu’aux comorbidités associées au trauma.
Il est, aujourd’hui, recommandé que les professionnels de santé aient une vigilance accrue et systématique pour repérer et évaluer le risque suicidaire chez les victimes de trauma.
Sensibilisation et repérage au psychotraumatisme
Le repérage et la détection précoce d’un psycho traumatisme, sont, aujourd’hui, un enjeu de santé publique. En effet, selon la HAS (2020), 70% de la population générale française est exposée au moins une fois à un événement traumatique au cours de sa vie. Cette exposition traumatique entraîne des conséquences psychopathologiques, physiques, somatiques et cognitives chez les victimes. La maîtrise du repérage des signaux d’alerte et des symptômes du psychotraumatisme est indispensable pour accompagner et orienter les victimes. Le pronostic à court et moyen terme est amélioré par la prise en charge précoce.
Faire face à un événement traumatique en équipe de soins : prévention, repérage et prise en charge
Prodiguer des soins est un travail émotionnellement exigeant qui expose régulièrement les professionnels de santé à des situations de stress et au risque de traumatisme psychique. En effet, les équipes de soins peuvent être confrontés à des événements traumatiques tels que des décès, des accidents graves ou des violences des patients. Ces événements peuvent avoir des conséquences sur la santé mentale et physique des professionnels de santé, ainsi que sur la qualité des soins prodigués. Aussi, est-il essentiel d’être préparé à faire face à ces situations difficiles et de savoir comment répondre efficacement en équipe à l’événement traumatique.
Communication, entretiens et diagnostics cliniques infirmiers en santé mentale
Le soin en santé mentale nécessite de développer un niveau d’expertise dans la maîtrise des outils de soins relationnels. La formation initiale dispense des éléments de base métier, mais le développement des compétences relatif à l’exercice du métier exige des formations complémentaires. Le travail du soignant en psychiatrie s’appuie sur sa capacité à réaliser une analyse réflexive continue, un aller et retour incessant entre pratique et théorie. Le renforcement des connaissances cliniques psychiatriques et des mécanismes psychiques à l’œuvre dans les phénomènes inter-subjectifs sont essentiels pour mener des entretiens individuels infirmiers en santé mentale.
APP des professionnels en santé mentale
La prise de recul nécessaire à toute intervention soignante est indispensable afin d’aider les professionnels à mieux identifier les problématiques relationnelles auxquelles ils sont confrontés en situation. L’Analyse de Pratiques Professionnelles (APP) est un outil réflexif qui permet d’analyser les situations rencontrées et d’élaborer des savoirs professionnels contextués, de construire ou renforcer un positionnement et une posture professionnelle, de développer les compétences individuelles et collectives.
Droits, jugement clinique et déontologique
La réalité quotidienne des soignants exerçant au domicile est complexe : ils doivent s’assurer de prodiguer des soins de qualité, dans le respect de règles de sécurité et de déontologie, en tenant compte des multiples besoins et exigences de toutes sortes d’un contexte contraint à différents niveaux : humains, matériels, de temps…
Faire face à un événement traumatique : Comprendre, Repérer, Évaluer et Accompagner
L’exposition à un événement traumatique est un phénomène fréquent chez l’adulte. Selon la HAS (2020), 70% de la population générale adulte est exposée au moins une fois à un événement traumatique au cours de sa vie. Cet événement brutal, imprévisible et inattendu provoque une véritable fracture psychique, physique, et sociale chez les personnes exposées. Il est à l’origine de séquelles physiques, cognitives, psychiques et comportementales. Cependant, l’expérience à un événement traumatique n’a pas une trajectoire développementale linéaire. Certaines personnes exposées peuvent développer des syndromes post-traumatiques et d’autres non. D’où la complexité de la prise en charge globale du psycho-traumatisme. Le repérage et la détection rapides et précoces des syndromes post-traumatiques en population adulte sont, aujourd’hui, un enjeu de santé publique. Le développement de compétences chez les professionnels de santé contribue à assurer une orientation plus rapide des personnes exposées vers les dispositifs de consultations spécialisées et thérapeutiques existants. Le pronostic à court et moyen terme est amélioré par la prise en charge précoce.
Troubles psychiques des personnes âgées
Dans l’accompagnement des personnes handicapées vieillissantes, un changement de structure est parfois nécessaire pour répondre à des limites et obligations règlementaires.
Cependant, les limites institutionnelles et réglementaires ne sont pas toujours applicables (par manque de place, choix des personnes ou choix institutionnels…) Il s’agit alors pour les soignants d’adapter les prises en soins à l’état de dépendance (quand il n’y a pas de changement de lieu de vie) ou d’accompagner le résident dans un changement de structure.
Quelle que soit la décision retenue, il est nécessaire de savoir aider le résident, sa famille et l’équipe soignante à vivre au mieux cette transition.
Promotion de la bientraitance dans les soins
Pour des soignants, travailler en institution c’est être confronté à cette réalité humaine. Être professionnel, c’est l’intégrer dans une dynamique du prendre soin pour garantir une qualité de soin adaptée aux besoins spécifiques des personnes âgées et de leurs familles.
Cette professionnalisation consiste à développer des savoirs pour comprendre, des attitudes pour s’adapter, en travaillant ses propres représentations du soin, de la vieillesse, de la dépendance, de la relation humaine…
La notion de Bientraitance est au cœur des institutions et s’inscrit comme une pensée de l’action qui dans certains cas, prévient, évite les situations de maltraitance, sinon, oriente les actions dans une réflexion éthique de la relation.
Gestion de l’agressivité et de la violence
Dans un foyer, les résidents accueillis peuvent souffrir de pathologies psychiatriques stabilisées. Cependant la vie en collectivité peut raviver certaines tensions liées à leur pathologie, en particulier les phénomènes psychotiques, qui créent des relations persécutives.
Les tensions des résidents peuvent donc fréquentes et engendrer agressivité ou violence.